23 févr. 2018Rwanda: recommencer à vivre (Revue Ballast)Le 7 avril 1994 débutait un génocide au Rwanda : en trois mois, c’est près d’un million de victimes, à grande majorité tutsie, qui seront exterminées. Deux décennies après, la responsabilité des principaux acteurs est connue. Les coupables ont été jugés par les « Gacaca », les tribunaux populaires rwandais ; l’État français, qui n’a jamais assumé sa part de responsabilité en dépit des preuves, continue de faire figure de grand absent au tableau de la réconciliation. Cela n’a pas empêché le Rwanda de se relever et de devenir l’un des pays les plus sûrs du continent africain. Gabriel avait 11 ans, alors : il est l’un des nombreux civils anonymes rescapés d’un carnage qui continue de nous hanter. Nous l’avons rencontré dans la province de Gisenyi, au bord du lac Kivu, à 500 mètres de la frontière avec la République démocratique du Congo. S’il respire la joie de vivre au quotidien, ses mains se crispent au moment d’évoquer ses souvenirs ; sa gorge se noue. Nous l’écoutons. Afrique
Le 7 avril 1994 débutait un génocide au Rwanda : en trois mois, c’est près d’un million de victimes, à grande majorité tutsie, qui seront exterminées. Deux décennies après, la responsabilité des principaux acteurs est connue. Les coupables ont été jugés par les « Gacaca », les tribunaux populaires rwandais ; l’État français, qui n’a jamais assumé sa part de responsabilité en dépit des preuves, continue de faire figure de grand absent au tableau de la réconciliation. Cela n’a pas empêché le Rwanda de se relever et de devenir l’un des pays les plus sûrs du continent africain. Gabriel avait 11 ans, alors : il est l’un des nombreux civils anonymes rescapés d’un carnage qui continue de nous hanter. Nous l’avons rencontré dans la province de Gisenyi, au bord du lac Kivu, à 500 mètres de la frontière avec la République démocratique du Congo. S’il respire la joie de vivre au quotidien, ses mains se crispent au moment d’évoquer ses souvenirs ; sa gorge se noue. Nous l’écoutons.