7 mai 2018Rencontre avec le Front démocratique de libération de la Palestine (Revue Ballast)C’est au cœur d’un quartier moderne de Ramallah, à quelques centaines de mètres de la Mouqata’a, que nous avons rendez-vous avec le secrétaire général du Front démocratique de libération de la Palestine, Qais Abd al-Karim (plus communément appelé « Abu Leila »). Son parti, d’inspiration marxiste-léniniste, fut fondé en 1969 afin d’organiser le prolétariat et d’œuvrer à la création d’un seul État laïc et sans classes, où les Arabes et les Juifs vivraient à égalité. Appelant alors à une coalition des formations de gauche et à la révolution sociale, il entendait combattre d’un même élan l’occupation israélienne et les forces réactionnaires arabes — l’effondrement du communisme international et la propagation de l’islamisme ont depuis provoqué le recul et la réorientation stratégique de l’organisation1. En août 2001, Qais Abd al-Karim échappa à une tentative d’assassinat ; le mois dernier, un de leurs militants tomba à Gaza au cours de l’une des manifestations de la « Marche du grand retour », organisées chaque semaine depuis fin mars 2018. On dénombre, à ce jour, 51 morts. Un point sur la situation, dans son bureau. Moyen Orient•occupation•Géopolitique
C’est au cœur d’un quartier moderne de Ramallah, à quelques centaines de mètres de la Mouqata’a, que nous avons rendez-vous avec le secrétaire général du Front démocratique de libération de la Palestine, Qais Abd al-Karim (plus communément appelé « Abu Leila »). Son parti, d’inspiration marxiste-léniniste, fut fondé en 1969 afin d’organiser le prolétariat et d’œuvrer à la création d’un seul État laïc et sans classes, où les Arabes et les Juifs vivraient à égalité. Appelant alors à une coalition des formations de gauche et à la révolution sociale, il entendait combattre d’un même élan l’occupation israélienne et les forces réactionnaires arabes — l’effondrement du communisme international et la propagation de l’islamisme ont depuis provoqué le recul et la réorientation stratégique de l’organisation1. En août 2001, Qais Abd al-Karim échappa à une tentative d’assassinat ; le mois dernier, un de leurs militants tomba à Gaza au cours de l’une des manifestations de la « Marche du grand retour », organisées chaque semaine depuis fin mars 2018. On dénombre, à ce jour, 51 morts. Un point sur la situation, dans son bureau.