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Laurent Perpigna Iban
03/04/2019
Alors que tous les regards étaient tournés vers la bande de Gaza, plusieurs milliers de Palestiniens ont également commémoré le 30 mars la Journée de la terre en différents endroits de Cisjordanie. Une mobilisation qui intervient au terme d’un regain des tensions sur zone. Reportage au nord de Ramallah.
À quelques jours des élections législatives en Israël, ce 30 mars 2019 s’apparentait à la journée de tous les dangers. Alors que chaque année, les Palestiniens commémorent la manifestation contre l’expropriation de terres palestiniennes par Israël en 1976 — et la mort de six manifestants abattus lors de protestations —, cette journée de mobilisation marquait également le premier anniversaire du début du mouvement de la Marche du retour.
Un an après, le bilan humain de ces mobilisations hebdomadaires dans la seule bande de Gaza est effroyable : plus de 200 tués dont 42 enfants, et plus de 20 000 blessés.
Depuis le début de cette année 2019, tous les voyants sont également au rouge en Cisjordanie : de source palestinienne, 17 personnes ont été abattues par les forces israéliennes en trois mois, dont 10 au cours du seul mois de mars. Plus tôt dans la semaine, des responsables de l’Autorité palestinienne (AP) se montraient très alarmants, avançant qu’une prolongation de ces tensions pourrait à terme conduire à une « nouvelle intifada » contre Israël.